Cela faisait un petit moment que nous ne l’avions pas fait, mais on s’y remet parce que les combats et la solidarité n’en finissent pas d’être nécessaires. Ici, on a souhaité apporter notre soutien aux protecteurs et protectrices de l’eau, de la forêt, de la médecine traditionnelle, de la terre.
L’Histoire d’Amazon Frontlines (AF)
En 2011, le collectif a lancé le projet ClearWater avec les dirigeants autochtones pour garantir que chaque famille Kofan, Secoya, Siona et Waorani touchée par la pollution aux hydrocarbures ait un accès sûr à l’eau potable.
Depuis 2011, AF a installé des systèmes de collecte d’eau de pluie pour près de 1 000 familles dans plus de 50 villages répartis sur cinq millions d’acres de rivières et de forêts menacées en Équateur, en Colombie et au Pérou.
Il était clair que que la construction de systèmes d’approvisionnement en eau pour les familles autochtones en première ligne de la pollution pétrolière réduirait l’exposition aux toxines liées au pétrole et améliorerait la santé dans les villages.
Ce que l’équipe a appris en cours de route c’est:
– L’endurance de la mémoire dans les cultures autochtones.
- L’immense connaissance forestière des aînés (et la disparition de cette connaissance au fur et à mesure du décès des aînés).
- – L’ampleur et la portée des menaces qui pèsent sur la forêt tropicale – du pétrole, du palmier africain, de l’exploitation minière, du bétail, des routes et de la colonisation.
- – Les enjeux de ces luttes avec notamment l’importance de bâtir des alliances. Comment l’action est plus éloquente que les mots.
Après cinq années de travail sur le projet d’eau ClearWater, l’équipe est parvenue à soutenir la création d’une alliance dirigée par des autochtones, l’Alliance Ceibo, qui œuvre pour défendre la terre, la vie et la culture des peuples Kofan, Secoya, Siona et Waorani.
C’est à ce moment-là également qu’est née l’organisation internationale, Amazon Frontlines, une équipe internationale vivant dans la forêt amazonienne engagée dans la lutte pour l’autonomie autochtone et la protection de la forêt tropicale.
Ses missions
Le travail d’AF se décompose en 4 pans distincts et complémentaires:
Construire des solutions de long terme avec les populations
“Depuis plus d’un demi-siècle, les peuples Kofan, Siona, Secoya et Waorani de l’Amazonie vivent en aval des plus grands gisements de pétrole de l’Équateur, qui ont contaminé leurs rivières et leurs ruisseaux et ont gravement affecté leur santé, tout en enrichissant l’industrie pétrolière et en fournissant du carburant. pour les automobiles de la société moderne.
Nous reconnaissons l’injustice de cette situation et, en tant qu’équipe composée d’internationalistes élevés dans les villes de la civilisation occidentale, nous nous engageons à réinventer la façon dont nous pouvons soutenir honnêtement et efficacement les luttes autochtones dans le monde globalisé du 21e siècle.
Notre objectif de « Construire des solutions » ne porte pas sur des solutions technologiques rapides, ni sur la croyance naïve dans le pouvoir des « bonnes intentions » pour résoudre une profonde crise humaine, sanitaire, sociale et environnementale, mais plutôt sur la nécessité de travailler côte à côte avec des peuples autochtones qui luttent pour assurer leurs besoins fondamentaux dans une forêt menacée par la frontière industrielle.”
Maintenir leurs cultures et savoirs vivants
“En l’espace de quelques siècles – à la suite d’invasions, de conquêtes et d’extraction de ressources – les peuples autochtones d’Amazonie ont lutté pour protéger leurs cultures de l’extinction.
Médicaments végétaux. Systèmes de guérison. Techniques de chasse, de pêche et agricoles. Voies vers l’illumination spirituelle. Langue, histoires et mythes. Cosmovision. Des modes de vie qui prennent soin, soutiennent et défendent l’un des écosystèmes les plus complexes, riches, mystérieux et importants de notre planète. Des milliers d’années de connaissances culturelles sont sur le point de disparaître.”
Protéger le territoire
“Région sauvage. Forêt tropicale primaire. Point chaud de la biodiversité. Puits de carbone. Parc national. Concession pétrolière.
Ce sont toutes des expressions utilisées par les journalistes, les scientifiques, les militants, les compagnies pétrolières et les gouvernements pour décrire le territoire ancestral des peuples Kofan, Secoya, Siona et Waorani du nord de l’Amazonie équatorienne.”
Raconter leurs histoires
“Depuis des centaines d’années, les aînés des communautés autochtones partagent leurs histoires, leurs souvenirs et leur histoire avec leurs enfants, petits-enfants et voisins. Sans langues écrites, les cultures Secoya, Waorani, Siona et Kofan dépendaient des histoires et des liens générationnels créés par la tradition orale.
À mesure que la colonisation, la déforestation et l’acculturation s’inscrivent de plus en plus profondément dans les modes de vie autochtones d’Amazonie, cette mémoire vivante est de plus en plus difficile à transmettre de génération en génération.
Pourtant, aujourd’hui plus que jamais, les histoires autochtones doivent être racontées, transmises aux générations futures et également partagées avec le monde extérieur, dont le mode de vie destructeur est à l’origine de la perte culturelle.
Nous pensons que les communautés autochtones doivent raconter leurs propres histoires, c’est pourquoi nous formons les jeunes autochtones à utiliser le cinéma, la photographie et d’autres techniques de narration pour transmettre les connaissances et les histoires de leurs ancêtres au sein de leurs communautés tout en créant des films qui permettent à ceux qui vivent en dehors de l’Amazonie. pour comprendre leurs réalités changeantes.”
Pour en savoir plus sur ces histoires, il y a pas mal de contenus par ici 🙂
Pour soutenir l’organisation Amazon Frontlines et leur incroyable travail, c’est par ici que ça se passe: https://amazonfrontlines.org/donate/
Merci pour elles. Merci pour eux. Merci pour nous.
Pour faire un don à Amazon Frontlines, vous pouvez suivre ce lien.
